Les premières victimes de l’insécurité, à Aubervilliers comme ailleurs, sont les habitants et plus particulièrement les jeunes, les personnes âgées et les femmes.
La sécurité n’est pas une compétence municipale mais de l’Etat et de ses services territoriaux. L’UMP qui gouverne la France depuis 2002 a multiplié les déclarations d’intentions, comme les lois. Après 7 années de gesticulations, force est de constater que les résultats ne sont pas là.
Si les partis de droite ont choisi d’utiliser cette grave question à des fins polémiques et électorales, les élus socialistes d’Aubervilliers souhaitent au contraire aborder cette question avec sens des responsabilités, pragmatisme et avec la conviction que tous les acteurs doivent travailler ensemble pour améliorer la situation.
C’est la raison pour laquelle la municipalité organise annuellement des réunions de quartier en y associant le commissariat. Nous avons écouté les doléances de ceux qui subissent ce fléau jusqu’au conseil municipal extraordinaire au cours duquel tous les responsables politiques de notre ville ont pu s’exprimer pour la première fois sur cette question.
Si la municipalité ne saurait endosser une compétence qui n’est pas la sienne, elle joue et jouera tout son rôle dans sa responsabilité en matière de prévention. De nombreux dispositifs ont déjà été créés et le conseil municipal du 19 novembre a décidé de compléter cette panoplie.
La création d’un médiateur municipal, celle d’un groupe de suivi de la délinquance, le protocole d’interventions dans les parties communes, la relance des maraudes municipales, le renforcement et la redéfinition des missions de la Police municipale, la mise en place d’un service de médiation et de correspondants de nuit sont autant d’actes qui feront de notre ville une ville exemplaire sur ces questions. Cette prise de responsabilité appellera d’autres initiatives, comme la mission sur la vidéo-surveillance, confiée à un élu d’opposition.
La sécurité qui est une des premières libertés devrait faire l’objet d’un consensus républicain. C’est dans cet esprit que les élus socialistes considèrent l’importance de ces questions et réclament que le gouvernement prenne ses responsabilités pour revenir sur le démantèlement de la police de proximité et de quartiers.
Bernard Vincent
Conseiller spécial du maire
Vice-président de Plaine Commune
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