Le Groupe
1. Exprime sa plus profonde
indignation face aux violences dans la bande de Gaza, aux conséquences
de l'usage disproportionné de la force par l'armée israélienne et à
l'escalade militaire à l'origine de centaines de victimes, pour la
plupart civiles, y compris de nombreux enfants. Déplore profondément
que des civils et des installations des Nations Unies aient été
frappés. Appelle Israël à respecter ses obligations en matière de droit
international et de droit humanitaire international et à permettre à la
presse internationale de suivre les événements sur le terrain. Appelle
le Hamas à cesser les tirs de roquettes et à prendre ses propres
responsabilités, en s'engageant dans un processus politique visant à
restaurer le dialogue inter-palestinien et à contribuer au processus de
négociations en cours.
2. Appelle à un cessez-le-feu immédiat
et inconditionnel. Le cessez-le-feu, qui devra englober le retrait des
territoires réoccupés ces derniers jours et une trêve négociée, devra
être garanti par un mécanisme établi par la communauté internationale.
Ceci devra prévoir le déploiement d'une force multinationale le long
des frontières de la bande de Gaza, incluant des pays arabes et
musulmans. Invite l'Union Européenne à appuyer tout accord atteint par
le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
3. Demande avec
force aux autorités israéliennes de permettre que les vivres, l'aide
médicale d'urgence et le carburant soient délivrés à la bande de Gaza
par l'ouverture des points de passage, et la levée du blocus. L'annonce
de l'ouverture d'un couloir humanitaire à Rafah est une première étape
à mettre en place d'urgence. Appelle les institutions de l'Union
Européenne et autres donateurs, à fournir une aide adéquate face aux
besoins croissants, en coopération avec les Nations Unies et les ONG,
et demande à Israël de ne pas compromettre cet effort humanitaire
essentiel. Cette aide devra contribuer à la reprise graduelle de
l'économie de base dans la bande de Gaza, et à la restauration de
conditions de vie décentes pour les palestiniens, en particulier les
jeunes.
4. Considère que la reprise immédiate du "Agreement on
Movement and Access" (AMA) et des "Agreed Principles for Rafah
Crossing" (APRC) conclus en septembre 2005 par l'Egypte, Israël et
l'Autorité palestinienne après le désengagement unilatéral israélien de
la bande de Gaza doit être garantie sans restrictions. L'Union
Européenne pourrait apporter une contribution essentielle à cette fin,
en relançant sa mission de monitoring à Rafah.
5. Réaffirme
qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien et
considère que le temps est venu pour un accord de paix durable et
complet sur base des négociations conduites à ce jour par les deux
parties. Une conférence internationale promue par le Quartette et avec
la participation de tous les acteurs régionaux, sur base du précédent
accord conclu entre israéliens et palestiniens, pourrait contribuer à
atteindre cet objectif. Considère que des efforts renouvelés pour la
réconciliation inter-palestinienne sont une étape essentielle.
6. Insiste à nouveau sur la fait que tout rehaussement des relations
politiques entre l'Union Européenne et Israël doit être strictement
conditionné par le respect du droit humanitaire international, par un
réel engagement en faveur d'un établissement complet de la paix, par la
fin de la crise humanitaire à Gaza et dans les territoires palestiniens
occupés, et par le respect d'une mise en place complète de l'accord
d'association intérimaire EC - PLO. Aussi longtemps que la situation
demeure aussi critique, le Groupe Socialiste maintiendra sa position
négative concernant le vote par le Parlement Européen de l'avis
conforme sur une participation accrue d'Israël aux programmes CE.
7. Est préoccupé par les sérieuses conséquences de la résurgence du
conflit dans la vie quotidienne des citoyens de la région et sur les
espoirs d'une paix durable dans l'ensemble du Moyen Orient. Souligne le
risque de mettre à mal la compréhension mutuelle et le dialogue entre
toutes les communautés en Europe.
8. Appelle urgemment à un
rôle politique renforcé et uni de l'union Européenne comme ce fut le
cas lors de la crise du Liban en 2006 et lors de la récente crise entre
la Géorgie et la Russie. Dans le cadre de son action, l'UE doit saisir
l'occasion de coopérer avec la nouvelle administration des Etats-Unis
afin de mettre un terme au conflit grâce à un accord basé sur la
solution de deux Etats, donnant aux israéliens et aux palestiniens la
possibilité de vivre côte à côte en paix et en sécurité. Ceci
contribuera grandement à l'objectif d'une nouvelle et pacifique
structure régionale de sécurité au Moyen Orient.
9. Invite
activement ses Membres à promouvoir une campagne politique adressée à
l'opinion publique européenne, en coopération avec les partis
socialistes européens et les autres mouvements progressistes et ONG,
basée sur un vigoureux appel pour la paix au Moyen Orient.
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