Non à l’augmentation des impôts, Non à la baisse des services !
Le Conseil Général de Seine-Saint-Denis a voté jeudi 5 juin, préalablement à l’adoption unanime d’un plan de relance pour l’accueil des jeunes enfants, une décision budgétaire modificative pour décider de l’affectation d’excédents budgétaires s’élevant à 34 millions d’euros.
Ce débat s’est tenu dans un double contexte. Contexte de désengagement de l’Etat d’abord. Entre les effets du ticket modérateur et les transferts de charges non compensés, le gouvernement de droite veut obliger les collectivités locales à choisir entre plus d’impôts et moins de services à la population. Contexte d’endettement lourd du Conseil général. La Seine-Saint-Denis se hisse malheureusement en tête des départements les plus endettés de France, tout en étant un mauvais élève en ce qui concerne l’investissement par habitant, c’est-à-dire les dépenses d’avenir. La réalisation d’un audit sur les finances départementales permettra d’établir la réalité de cette situation.
Dans ce contexte, deux réponses politiques sont proposées. D’une part, l’opposition départementale de droite prend le parti de moins de services à la population. Ce sont les plus fragiles qui en paieraient le prix fort. Ce n’est pas acceptable. D’autre part, la composante communiste de la majorité départementale ne s’émeut guère de l’endettement de la collectivité. Cette posture est une fuite en avant, assortie de la garantie d’une augmentation de la fiscalité. D’autant que, concernant les propositions formulées par la composante communiste, les crédits inscrits au Budget Primitif 2008 voté il y a moins de 6 mois ne sont même pas encore consommés.
Au regard des difficultés de pouvoir d’achat que connaissent de trop nombreux habitants, et des immenses besoins sociaux du département, Claude Bartolone, Président du Conseil général, refuse toute augmentation des impôts et toute remise en cause des missions de solidarité du Département.
Guidé par les deux exigences de responsabilité et de volontarisme politique, il a donc proposé de dédier l’excédent budgétaire, d’une part au désendettement du Département, et d’autre part au financement du plan de création de 3 500 places d’accueil pour la petite enfance.
La préparation de l’avenir et la concentration des moyens sur l’essentiel seront les deux maitre-mots de la présidence Bartolone. Chaque euro dépensé sera un euro utile.
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