Hier, mercredi 5 mai, j’ai tenu à être présent à la table ronde qu’organisait la Commission des Finances du Sénat pour débattre de la situation financière des départements, en compagnie notamment de François Baroin, Gilles Carrez et Pierre Jamet.
J’ai constaté que mon cri d’appel était relayé et partagé sur tous les bancs parlementaires, y compris ceux de la majorité : oui, les départements sont en danger, oui il faut y répondre au plus vite !
Par conséquent, le rapport Jamet qui préconise un délai d’attente de deux ans me semble sur ce point totalement irresponsable. En 2010 ce sont 28 départements qui sont dans le rouge. Il y en aura 44 au bord du précipice en 2011.
Voilà pourquoi j’ai appelé le gouvernement à intervenir rapidement sur ce dossier, car les départements ont trop longtemps pâti des transferts de charges non compensés et des prises d’otage de l’Etat sur des cofinancements d’infrastructures.
Dans ce contexte, un hypothétique gel des dotations de l’Etat aux collectivités, comme le préconisaient Gilles Carrez et François Baroin, est un non-sens total. Si l’annonce en était faite, elle serait probablement le catalyseur de la révolte qui gronde dans un grand nombre de départements.
J’ai également voulu revenir, au cours de cette table ronde, sur l’analyse erronée du rapport Jamet concernant les dépenses de personnel de la Seine-Saint-Denis : celles-ci sont tout à fait dans la moyenne de celles des départements comportant une métropole et ne méritaient donc pas d’être brocardées bouc émissaire des difficultés financières du département.
L’Etat est donc face à ses responsabilités dans ce dossier : il ne peut ignorer cette colère qui monte de tous les rangs de la République. J’attends donc qu’il intervienne de toute urgence, notamment en Seine-Saint-Denis
et ne baisserai pas les bras avant d’avoir obtenu le dû des habitants de mon département.
Communiqué de
Claude Bartolone, Président du Conseil Général,
Député de la Seine-Saint-Denis
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