La section du Parti socialiste d'Aubervilliers dénonce fermement la mascarade que constitue la communication du gouvernement sur la question du dialogue social.
Elle rappelle que le principe d’une consultation systématique des partenaires sociaux préalablement à l’adoption de tout texte à caractère social a été voté par la majorité début 2004, ce qui n’a pas empêché le gouvernement VILLEPIN d’imposer le CNE par ordonnance puis le CPE à coup de 49.3, sans la moindre concertation sociale.
Si ce gouvernement veut, comme il l’affirme, donner plus de place aux accords collectifs, qu’il commence par prendre l’arrêté d’extension de l’accord sur le dialogue social signé en décembre 2001 entre l’UPA, représentant 800.000 entreprises artisanales, et l’intégralité des organisations syndicales ! Faut-il rappeler que sous la pression du MEDEF, la droite a toujours refusé de prendre cet arrêté, privant l’intégralité des entreprises et des salariés de l’artisanat d’un accord unanime destiné à financer le dialogue social ?
S’il veut, comme il le prétend, laisser un temps à la négociation avant toute intervention législative dans le champ social, qu’il saisisse dès maintenant les partenaires sociaux du projet d’extension de l’intérim à tous les salariés déjà en poste, sans aucune prise en compte de la situation de l’entreprise ! Ce recul majeur, caché dans le projet de loi sur l’actionnariat salarié, généralisera sans le moindre garde-fous le recours à l’intérim. Or il est déjà inscrit à l’ordre du jour du Parlement pour cette rentrée, et n’a fait l’objet d’aucune concertation.
Cette majorité est totalement disqualifiée pour parler de dialogue social, dès lors que ses actes passés, présents et à venir vont systématiquement à l’opposé de ses déclarations.
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