Pour un commerce équitable partout !
Changeons la loi !
Parce que nous voulons vivre dignement de notre travail, sans exploiter nos semblables, grâce à un commerce local et international équilibré,
Parce que nous voulons que le consommateur, où qu'il soit, puisse accéder à des produits et services de qualité à un prix juste,
Nous, paysans, ouvriers, commerçants et artisans,
Nous nous élevons :
contre l’Article 60 de la loi française du 2 Août 2005. Faisant fi des négociations qui s’étaient tenues dans le cadre de l’AFNOR(1) pour parvenir à une définition acceptable d’un commerce équitable, le gouvernement par la voie du ministre de l’industrie et du commerce Renaud Dutreil a fait voter l’été dernier en catimini un article de loi (2) qui réduit l’équité aux échanges nord - sud. Il en fait un secteur à part, paternaliste, et qui une fois de plus privilégie les grandes entreprises de distribution !
Pour nous, l’équité est une notion universelle. Personne, même un ministre - surtout même un ministre - ne saurait la réduire à une direction quelle qu’elle soit. Il est clair qu’en encadrant l’équité, le ministre souhaite ne pas gêner la grande distribution qui, au nom d¹une prétendue défense des consommateurs, impose aux fournisseurs des conditions de travail de plus en plus dégradantes (aux producteurs mais aussi aux transporteurs routiers ou maritimes par exemple) et des rémunérations insuffisantes à leurs salariés, les marges bénéficiaires étant intouchables.
Nous nous élevons :
contre l’absurdité consistant à faire faire 2 000 km
Nous proposons un commerce équitable partout, changeons la loi !
Nous pensons qu’il est temps d’arrêter la mégalomanie des multinationales qui ne gère l’économie qu’en fonction de profits financiers à court terme.
Nous pensons qu’il est temps d’instaurer plus d’équité dans tous les échanges commerciaux, qu’il s’agisse d¹échanges avec les producteurs français ou ceux d’autres pays, du sud ou du nord de la planète.
On en arrive à cette situation aberrante où les exportations des pays riches (Etats-Unis compris) concurrencent les paysans des pays moins productifs (et moins subventionnés) sans pour autant assurer la survie de leurs propres paysans. Ces dix dernières années, le nombre d’exploitations "à plein temps" est passé aux Etats-Unis de 2 millions à 870 000 tandis qu’en France, 25 000 agriculteurs sont contraints chaque année d’abandonner leurs terres, 40% ayant un revenu inférieur au SMIC. Et par une politique de soi-disant «bas prix » des milliers de commerces de proximité, de petites entreprises et d’emplois disparaissent !
Face à cette situation, l’attitude charitable consistant à assurer une rémunération prétendument correcte à seulement certains " petits producteurs du Sud " n'est pas adaptée au déséquilibre des échanges nord-sud et ignore la situation des travailleurs du nord, ramenés pour la «cause » à leur seul rôle de «consommateurs » !
Permettre aux cultivateurs du Burkina-Faso ou du Pérou de vivre correctement est très important mais ne doit pas occulter la nécessité d’assurer le paiement des heures supplémentaires de ceux qui cueillent les fruits et légumes dans les Bouches-du-Rhône et ailleurs en étant logés dans des clapiers, le tout pour permettre à la Grande Distribution
L’équité dans les transactions commerciales consiste à donner une rémunération "équitable" au producteur quel qu’il soit, où qu’il soit, et à ses salariés s’il s’agit d’une entreprise, ainsi qu’aux intermédiaires indispensables (transporteurs, transformateurs, commerçants). La loi doit aussi reconnaître le commerce équitable sud nord mais aussi sud sud, nord nord et nord sud, ainsi que l'avait prévu le texte Afnor avant la loi surprise du 2 août 2005.
Cette démarche est celle de la Confédération Paysanne
Défendre un commerce équitable universel, c'est se donner ensemble les moyens de transformer positivement une société qui exploite le plus grande nombre et qui menace notre avenir à tous.
(1) Association Française de NORmalisation
(2) Article 60 de la loi du 2 Août 2005 :
« I. - Le commerce équitable s'inscrit dans la stratégie nationale de développement durable.
II. - Au sein des activités du commerce, de l'artisanat et des services, le commerce équitable organise des échanges de biens et de services entre des pays développés et des producteurs désavantagés situés dans des pays en développement. Ce commerce vise à l'établissement de relations durables ayant pour effet d'assurer le progrès économique et social de ces producteurs.
III. - Les personnes physiques ou morales qui veillent au respect des conditions définies ci-dessus sont reconnues par une commission dont la composition, les compétences et les critères de reconnaissance des personnes précitées sont définis par décret en Conseil d'Etat. »
Le 22 Avril 2006
Confédération Paysanne Minga Breizh Ha Reizh
81 avenue de la République
93170 Bagnolet 93450 L’Ile St Denis 56220 Rochefort en Terre
Tel : 01 .43.62.04.04 Tel : 01 48 09 92 53 Tel : 06 82 82 10 56
[email protected]
Soutiens à cette campagne « Pour un commerce équitable partout !
Changeons la loi ! » (organisations et personnes) :
Nom Adresse et email Profession Signature
A envoyer à « Campagne pour un commerce équitable partout »
6 Rue Arnold Géraux – F. 93450 L 'Île Saint Denis
What are the biggest cocnnres and how would people like to pay online? The infographic below, courtesy of ZoneAlarm, shows a snapshot of consumers’ attitudes toward online payment security and offers some basic
Rédigé par : Sajida | 08 avril 2013 à 13:33
je voudrai renter en contact avec une ancienne camarade et amie nadia bouamidane signataire d'une petition en faveur de ségolene royal dite lui seulement c'est omar de bejaia et vous lui communiqué mon email. je vous remercie
Rédigé par : belaid omar | 18 mars 2007 à 20:06
Vous vous prétendez "contre le gaspillage économique et les destructions écologiques consistant à importer par avions des roses d'Afrique du sud"
Mais vous semblez oublier que le vrai gaspillage d'energie consiste à chauffer et éclairer artificiellement 24h/24 des serres en hiver sous nos climats. Le bilan energétique du transport par avion est largement inférieur a celui d'une serre hollandaise (étude menée par l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, montrant que les coûts écologiques sont trois fois supérieurs pour les fleurs cultivées en serre en Hollande que pour les fleurs importées du Sud)
De toute façon les besoins en fleurs en hiver en Europe sont loin d'être couverts par les productions locales. Le commerce équitable assure au moins aux employés des fermes floricoles des conditions de travail acceptables et au consommateurs français que la rose qu'ils offriront à la Saint Valentin n'a pas été cueillie par un enfant.
Un dernier point, la production des roses en Afrique provient essentiellement du Kenya et non d'Afrique du Sud.
Cela ne m'empêche pas de défendre les productions locales de roses, quand la saison est venue...
Stéphane
Rédigé par : Stéphane | 09 décembre 2006 à 16:57
Les petits commerçants des villes et des champs pointent depuis les années 60 et l'émergence de la grande distribution les méfaits du gigantisme du commerce. Ce qui est vrai pour le manque d'équitabilité nord-sud l'est aussi pour le manque d'harmonie entre une distribution oligopolistique et un commerce de proximité étouffé par des prix d'achat élevés (imposés par les mêmes centrales d'achat).
Je trouve votre démarche nécessaire. Je ne la signerai pas car je suis engagé dans des démarches consulaires : je rêve toujours de changer les choses de l'intérieur...
Par contre je fais un lien immédiatement sur mon blog.
Bon courage !
P.S. : si vous avez le temps, pouvez-vous m'orienter dans le dédale des sites et des blogs de votre mouvement qui traitent de la problématique "commerce de proximité / grande distribution". Merci
Rédigé par : L'Epicier déblogue... | 19 novembre 2006 à 00:43