Michou d’Auber
de Thomas Gilou (le frere de Samia notre camarade de section)
Voir le film du mois du cinéma Le Studio du 28 février au 6 mars 2007.
MESSAOUD, 9 ANS, EST UN ENFANT D’AUBERVILLIERS.
Parce que sa mère est malade, son père est obligé de le placer dans une famille d’accueil.
Nous sommes en 1960, dans le contexte troublé des « événements » d’Algérie.
Gisèle,
la femme chez qui il est placé, décide de travestir l’identité de
Messaoud aux yeux de la population de son village du Berry, mais aussi,
et surtout, aux yeux de son mari Georges, ancien militaire.
Messaoud
devient alors Michel, Michou, et c’est sous cette identité, porté par
l’affection de Georges et Gisèle, qu’il s’initie à la France profonde.
Mais le mensonge de Gisèle, bientôt révélé, va mettre en péril cette relation naissante...
Le réalisateur de La vérité si je mens est parti de
l’histoire vraie, mais romancée de Messaoud Hattou, enfant
d’Aubervilliers, devenu acteur, assistant metteur en scène et
scénariste, qui a travaillé principalement avec Merzak Allouache, Raoul
Ruiz et... Thomas Gilou (dans Raï).
Portée à l’écran avec beaucoup
d’émotion et de bonne humeur par un casting de rêve, elle est un
message de tolérance et de respect des « autres », à mi-chemin entre Le
vieil homme et l’enfant de Claude Berri et La vie est belle de Roberto
Benigni.
Une oeuvre tragi-comique universelle qui met en scène
des parents et des enfants qui « s’ouvrent à la différence, à la
recherche de racines rêvées et d’une culture qui leur ressemble ».
Le rôle titre est magistralement tenu par un jeune enfant d’Aubervilliers : Samy Seghir !
Christian Richard
Commentaires