Appel des 150 "pour une gauche d'espérance"
pour
soutenir la candidature de Ségolène Royal
et dénoncer en même temps,
comme le fait le texte de cet appel, le phénomène médiatique de détournement de
l’attention des citoyens et électeurs des idées et contenus des projets
politiques défendus par les candidats, Ségolène Royal en particulier, afin que
les citoyens les ignorent.
À cette opération obscurantiste ou de
désinformation participent de nombreux “acteurs”, des journalistes et des
porte-voix, ceux du candidat de l’UMP notamment, mais pas
seulement.
La manière de présenter les idées et projets des candidats
à une responsabilité publique et de les commenter publiquement devrait faire
l’objet d’un code de bonne conduite.
En effet, lorsqu’on détourne ainsi
quasi systématiquement l’ attention des citoyens ou électeurs des projets et
orientations politiques vers des formules vides d’idée mais pleines de
dénigrement à l’aide de petites phrases persifleuses, on porte atteinte aux
bases même du lien social et de la chose publique ou politique et on participe à
la destruction du rapport entre le citoyen et l’instance publique et
politique.
On est étonné de voir que même des candidats aux responsabilités
publiques s’adonnent à ce genre de jeu dangereux qui pousse une partie de
l’électorat à s’abstenir ou à voter contre, contre le fonctionnement
démocratique et ses représentants.
Certains ne parlent-ils que pour cette
partie potentielle de l’électorat, en augmentant la désespérance, et en
escomptant ainsi faire majorité ?
André Sirota
Universitaire,
psychopathologue social
Membre de la Section d’Aubervilliers du PS
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