« Il vous reste neuf jours pour convaincre vos voisins, vos amis, tous ceux que vous rencontrez et qui hésitent à voter Ségolène Royal au premier tour » …Une semaine avant le meeting final de Ségolène Royal en compagnie du Président du gouvernement espagnol José-Luis Zapatero (19 avril à Toulouse), Dominique Strauss-Kahn a passé hier soir un message de mobilisation à 900 militants et sympathisants de Midi-Pyrénées. Dans la salle, des jeunes comme Romain, 22 ans, s'inquiètent justement d' un sondage qui circule sur le net et placerait Le Pen au second tour avec Sarkozy : « Ce n'est plus de vote à gauche mais de vote utile qu'il faut parler ». André, enseignant à la retraite préfère la formule « vote efficace et réaliste pour Ségolène : Bon sang, la droite et la gauche, ce n'est pas pareil ! ».
A la tribune, le président de région Martin Malvy prend un ton solennel : « Jamais le choix du Président dans notre histoire n'a été aussi important parce que la France va mal, parce que Sarkozy est le candidat d'une droite qui n'a jamais été aussi dure.. Sarkozy, ce n'est pas Chirac. C'est une politique d'affrontement permanent, d'injustices sociales, d'abandon des faibles, de choix de l'individu contre la société ».
Au nom des Radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet appelle à un vote responsable face à une droite qui « se cache et refuse d'assumer son bilan, qui reproche à la gauche de porter le SMIC à 1500€ alors qu'elle laisse des patrons comme M. Forgeard partir avec des chèques de 8,5 millions d'euros après avoir mis en difficulté une belle entreprise comme Airbus ». Dans ce bilan, le président du PRG n'oublie pas François Bayrou : « Il a amené un million de personnes dans la rue pour défendre la laïcité qui est une valeur de gauche. Il nous propose une politique sans débat, sans projet, sans majorité ».
Selon Dominique Strauss-Kahn, « cette élection se joue sur les valeurs, sur un vrai choix de société. Nous devons gagner cette première élection d'un nouveau cycle qui peut durer dix, quinze ans ». Le député du val d'Oise indique la voie à suivre : « Nos propositions économiques et sociales sont bonnes parce qu'elles recréent la confiance sans laquelle la croissance, l'emploi n'existent pas alors que M. Sarkozy propose une TVA sociale, une franchise médicale qui pénalisent les plus modestes et une suppression de l'impôt sur la fortune maquillée. Nous devons nous battre contre la société de la précarité que Sarkozy promet, contre ce candidat qui s'est déporté vers l'extrême-droite ». DSK regarde aussi cette élection « comme un référendum contre Sarkozy, le candidat sortant « et met en garde contre la tentation des votes d'extrême-gauche : « Ce qui compte, c'est d'être d'accord sur l'essentiel à savoir la différence entre la gauche et la droite ».
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