Sauvons Marina Petrella !
Marina Petrella, du fond de sa prison de Fresnes, et Hamed son compagnon ont entrepris pendant 15 jours une grève de la faim. Par ce geste, ils ont lancé un cri adressé aux autorités françaises contre l'injustice qui leur est faite par la brutale remise en cause de l'asile dont Marina a bénéficié pendant 15 ans en France. Ce cri n'a pas été entendu par la Chambre d'Instruction de la Cour d'Appel de Versailles qui, le 14 décembre dernier, a pris la décision de valider cette extradition.
Un pourvoi en cassation a été introduit.
Nous approchons donc du moment de la décision politique qui devra intervenir au terme de cette incroyable procédure qui s'est ouverte par hasard, un jour d'août 2007, treize ans après la demande italienne... ! En effet, l'avis des juges - quand il valide une procédure d'extradition - n'est pas contraignant et il appartiendra aux autorités politiques françaises de décider au final du destin de Marina Petrella.
En signant un éventuel décret, les représentants de la France décideraient d'une extradition relative à des faits remontant à plus de 25 ans et condamneraient Marina à finir ses jours dans les geôles italiennes, en exécution d'une sentence émanant d'une justice dévoyée par les lois d'urgence de l'époque, et par conséquent rendue en violation de toutes les règles du procès équitable.
De surcroît, cette extradition constituerait une violation des engagements de la France et un déni du droit d'asile. En effet, peu après son investiture, François Mitterrand avait accordé à quelques centaines d'Italiens - en pleine connaissance des faits reprochés - un asile en France. Un asile « à l'abri de toute sanction par voie d'extradition » pour autant qu'ils renoncent définitivement à toute forme de violence. Ce qu'ils ont fait.
La parole donnée par la France a été respectée jusqu'en 2002 par tous les gouvernements, de gauche comme de droite, qui se sont succédé dans notre pays. Elle fut concrétisée par la régularisation administrative de tous les réfugiés italiens et la délivrance de cartes de séjour en bonne et due forme, rendant de ce fait possible la reconstruction de leur vie dans notre pays. Ainsi, Marina, arrivée en France en 1993 avec sa fille aînée alors tout enfant, a donné naissance à une seconde fille aujourd'hui âgée de 10 ans et s'est investie depuis 15 ans dans son métier d'assistante sociale.
Par solidarité avec Marina et Hamed et aussi pour les convaincre de cesser leur grève de la faim, les collectifs de solidarité avec Marina Petrella ont décidé d'un jeûne par roulement (une journée ou une demi-journée).
Cette initiative a débuté le jeudi 20 décembre 2007 et se poursuivra pendant les Fêtes dans les locaux de la FASTI, 58 rue des Amandiers 75020 Paris (métro Père-Lachaise).
Ce jeûne tournant permettra de témoigner de notre détermination à empêcher la trahison de ses engagements par l'Etat français et à voir maintenir Marina Petrella sur le sol français, après 15 ans d'asile et sans qu'aucun fait nouveau ne vienne justifier un tel reniement.
Venez nous rejoindre nombreux pour vous informer, signer la pétition, participer au jeûne, discuter ensemble, nous organiser collectivement !
Les Collectifs de solidarité avec Marina Petrella
Contacts : [email protected] ; www.paroledonnee.info
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