Communiqué du Bureau national
Éducation : des priorités bafouées
Depuis plusieurs semaines, les lycéens se mobilisent contre la suppression de près de 11 000 postes d’enseignants pour la rentrée 2008. Les étudiants se joignent à eux. Malgré les mobilisations de la semaine dernière, le ministre de l’Éducation nationale, « droit dans ses bottes », ne veut rien entendre.
Alors que le pouvoir s’enferme dans sa politique malthusienne du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le parti socialiste exhorte le gouvernement à ouvrir les yeux. Les classes surchargées, l’accroissement des options, la prévention de la violence ou le suivi individualisé des élèves nécessitent un encadrement à la hauteur des enjeux. A la question des moyens s’ajoute également celle d’une politique éducative qui vise le retour à la tradition et à l’élitisme scolaire pour déstabiliser notre système éducatif.
En outre, notre pays a pris beaucoup de retard, dans le domaine de l’enseignement supérieur. On peut même parler de recul : la droite, malgré les promesses ministérielles, fait l’impasse sur la préparation de l’avenir de
la France
, c’est-à-dire la jeunesse et la recherche. L’université souffre de nombreux maux, au premier rang desquels, l’important taux d’échec en premier cycle, les conditions de vie toujours plus difficiles des étudiants, le manque chronique de moyens, l’éparpillement des sites, le blocage des carrières des chercheurs.
Le parti socialiste soutient la mobilisation des lycéens et les étudiants pour un service public laïque de qualité, capable de relever les défis de la formation et de la réussite pour le plus grand nombre. Il demande au gouvernement d’écouter le monde enseignant et la jeunesse en cessant de se réfugier derrière les dogmes et les préjugés.
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