Par Marc Guerrien
Conseiller municipal d’Aubervilliers délégué à l’enseignement supérieur et la recherche
Le mouvement contre le projet de réforme du statut des enseignants-chercheurs a été à l’origine d’une mobilisation d’une ampleur sans précédent dans le monde universitaire. Aubervilliers, qui s’apprête à devenir dans les années à venir une ville universitaire de premier plan avec le projet de campus Condorcet, ne peut être indifférente à cette mobilisation qui tire ses ressorts dans un ras-le-bol général devant le manque de moyens de nos universités. Si le plan campus est une chance pour Aubervilliers, et l’action de la ministre Valérie Pécresse en faveur du projet Condorcet mérite d’être saluée, force est de reconnaître que les réductions de postes et le climat général de détérioration des conditions de travail dans les universités invitaient à des réponses mieux concertées que la réforme proposée. D’autant que le mécontentement de la communauté scientifique aura été inutilement exacerbé par les propos provocateurs du président de la République, présentant devant l’ensemble des français à la télévision les chercheurs de ce pays comme étant pour l’essentiel peu productifs et rétifs à toute forme d’évaluation, rendant ainsi le dialogue avec eux impossible.
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