Par Marc Guerrien
Au niveau national, le scrutin du 14 et 21 mars a été marqué par la réélection de l’ensemble des exécutifs régionaux de gauche dirigés par les socialistes et leurs partenaires. Les présidents de région PS ont pour la plupart été élus avec des scores meilleurs encore qu’en 2004, bénéficiant cette fois-ci fois, en plus du rejet du gouvernement, d'une sorte de "prime au sortant".
Dans cette campagne, les socialistes ont su faire preuve de cohésion autour de leur première secrétaire Martine Aubry et des présidents de région. Ils ont ainsi donné dans l'ensemble une bonne image d’eux-mêmes, humble, sérieuse et rassurante, rompant avec les habituelles petites luttes intestines et phrases assassines (à l’exception notable de l’affaire George Frêche). Le PS sort donc incontestablement renforcé de ce scrutin et, à deux ans seulement des prochaines présidentielles et législatives, ce bon résultat est forcément porteur d’espoir pour l’ensemble de la gauche et des progressistes de ce pays.
Cependant, l’erreur serait de retomber dans les travers de 2004, en pensant que ce net succès aux régionales ouvre nécessairement un boulevard vers la victoire à l’élection présidentielle. Commettre à nouveau une telle erreur serait la meilleure garantie de voir se réveiller les luttes fratricides entre ceux qui déclencheraient inconsidérément les hostilités en s’imaginant que le plus dur est maintenant de gagner la bataille des primaires à gauche, le reste n’étant qu’une simple formalité.
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