Le vote de la réforme des retraites au Sénat a eu lieu au terme d’un débat tronqué, marqué par la volonté du gouvernement et du Président de la République de museler l’opposition.
Procédure accélérée, refus de l’explication de vote individuelle à l’Assemblée, vote bloqué au Sénat : le gouvernement n’a reculé devant aucune manœuvre pour contourner le Parlement.
Plus que jamais, M. Sarkozy et son gouvernement piétinent l’esprit et la lettre de la démocratie. Ils ont méprisé les syndicats en refusant de négocier avec eux, comme l’exige le respect de la démocratie sociale ; ils ont refusé d’entendre les Français – au moins sept sur dix – qui rejettent son projet, comme le réclame le respect de la démocratie citoyenne ; ils ont refusé de débattre avec l’opposition, comme le demande le respect de la démocratie politique.
L’attitude du gouvernement laissera des traces. On ne touche pas aux retraites des Français sans écouter les Français, sans négocier avec les syndicats, sans respecter le Parlement.
Face à ce déni de démocratie, le Parti socialiste s’associe pleinement aux initiatives responsables des syndicats. Le Parti socialiste appelle les Français à manifester les 28 octobre et 6 novembre. Il appelle à ne pas céder aux provocations et à se mobiliser dans le calme. Il appelle le gouvernement et le Président à la raison et au dialogue, comme viennent de le faire magnifiquement nos députés et sénateurs auxquels je veux rendre hommage.
Depuis des semaines, les Français donnent une leçon de démocratie à Nicolas Sarkozy : visiblement cette leçon n’a pas été retenue. Il faut la lui répéter encore.»
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