Etrangers, rentrez chez vous ! Vous trouverez bien des médicaments quelque part... La menace Besson plane depuis plusieurs mois maintenant sur la vie des étrangers malades résidant sur le territoire français, et elle pourrait très prochainement être mise à exécution. Dans une dizaine de jours (2 février 2011), les sénateurs commencent à examiner ce projet de restriction du droit au séjour pour soins ; un amendement qui mise sur la confusion pour imposer une politique xénophobe et inconsciente. AIDES et ses partenaires se mobilisent.
Les personnes étrangères gravement malades présentes sur le territoire français depuis plus d'un an peuvent bénéficier du droit au séjour pour soins si elles n'ont pas accès à un traitement dans leur pays d'origine. C'est écrit dans les textes de loi : cette mesure concerne les pathologies graves telles que les cancers, la séropositivité au VIH, le sida, les hépatites, dont l'absence de prise en charge "pourrait entraîner des conséquences d'une exceptionnelle gravité", à savoir un handicap sévère et un décès à plus ou moins brève échéance. Remettre en cause ce droit et mettre en péril la vie de milliers de personnes : il fallait donc oser. Mais rien n'effraye notre gouvernement, dont la témérité n'a d'égal que l'obstination.
Signez la pétition !
En proposant de remplacer la notion "d'accès effectif" au traitement par celle de "disponibilité", l'amendement Besson impose une définition floue de l'accès au traitement dans le pays d'origine de la personne et condamne les plus vulnérables.
Depuis 2010, AIDES, l'observatoire de la santé des étrangers (ODSE), le collectif inter associatif sur la santé (CISS), la fédération nationale d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) et l'union nationale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS) se mobilisent pour que les personnes étrangères malades qui vivent en France continuent de bénéficier du droit au séjour pour soins, qui est aussi le droit de vivre.
Aujourd'hui, AIDES lance une pétition pour demander le retrait de cette disposition et le retour à la notion d'"accès effectif" au traitement.
Salavator donne l'exemple avec son centre pour les toxico qui accueillera les toxicos chassés des squats parisiens par son ami delanoé à l'entrée d'Aubervilliers.
Rédigé par : So so so lidarité | 24 janvier 2011 à 19:12