Cette fois le feuilleton à rebondissements du devenir de l’Hôpital européen Paris-la Roseraie semble avoir trouvé son épilogue. La demande de permis de construire a été déposée vendredi, annonce le groupe italien Villa Maria, propriétaire de l’hôpital privé. Un propriétaire bien décidé à faire aboutir une restructuration initialement imaginée sur un autre terrain, dans le quartier du Port-Chemin-Vert.
C’était il y a quatre ans, mais l’ambitieux projet à 130 M€ a capoté. « Trop de lobbying », déplorent encore aujourd’hui les responsables de Villa Maria, qui évoquaient alors l’hostilité des autres établissements de santé, voire des tensions plus politiques. « Tout était prêt, les plans dessinés, mais Plaine Commune s’est rétractée et n’a plus voulu nous vendre le terrain. On a dû tout arrêter », rappelle le directeur général, Giuseppe Mancini. Pour Villa Maria, pas question d’abandonner la Roseraie, l’unique établissement de santé en France de ce groupe très présent en Italie. « Il fallait réfléchir à une autre solution. L’établissement actuel ne correspond plus aux besoins, nos contraintes structurelles imposent de reconstruire », confirme le directeur de l’hôpital, Brahim Bokhabrine, selon qui « il faut à tout prix préserver cet hôpital de proximité, le seul qui propose toutes les spécialités, hormis la pédiatrie, sur le territoire. Un tel établissement de qualité en pleine ville, c’est extrêmement rare », insiste le directeur.
Une centaine de logements pour le personnel et les familles
La solution? Construire chez soi. « La mairie nous a donné l’opportunité de racheter du terrain sur l’emprise, notamment le parking », précise-t-il. « L’avantage de reconstruire ici, c’est d’ailleurs la possibilité de continuer l’activité pendant le chantier du nouvel établissement, et de détruire les anciens locaux après sa mise en fonction. »
A quoi ressemblera la future Roseraie, estimée à environ 100 M€? A la place de l’actuel parking, à l’angle des rues Henri-Barbusse et des Ecoles, s’élèvera un bloc de logements de 4000 m2. Six étages de studios et F2, soit pour une centaine d’appartements. « Le but est de créer de l’hébergement pour le personnel mais aussi pour les familles et les accompagnants des malades », précise Benigno Real Perez, l’un des architectes d’Archicréa NLG, installé dans le quartier du Pavé-Neuf de Noisy-le-Grand.
Nouveau également, un bâtiment de verre et d’aluminium qui abritera le hall commun depuis la rue Henri-Barbusse et ouvrira sur une « rue intérieure » entourée de patios, vers la rue des Cités. Ce sera le chemin d’accès à la clinique de 8000 m2 construite en deux pôles, à l’arrière de l’actuelle Roseraie 4, le seul des quatre bâtiments actuels qui sera conservé et rénové.
« Sur ce terrain étroit, on ne peut que construire en vertical », rappellent les architectes. L’hôpital comptera donc huit étages en dessus et quatre en sous-sol pour le parking de 450 places.
Si le permis de construire est accordé dans les six mois, la nouvelle Roseraie pourrait ouvrir en 2015, après trois ans d’un chantier envisagé dès le printemps 2012
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