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18 octobre 2006

Commentaires

Marc Guerrien

Effectivement, je partage le sentiment que le blog est assez "Dominiquophile". Mais pourquoi pas? Personnellement, je n'ai pas encore fait mon choix, mais après tout, chacun est libre de s'y exprimer. Il n'y a pas de honte à défendre ses positions. Les deux commentaires ci-dessous me semblent d'ailleurs assez ouvertement "Royalophile"!

Amicalement : ),

Marc Guerrien

André LOUIS

Dans le cadre du débat d'idée, j'aimerais vous faire part des positions de ces camarades, que j'ai lues dans la lettre de "Désirs d'avenir" - n°23, sous le titre," pari tenu":

"Ségolène Royal, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn ont exposé mardi soir pendant plus de deux heures leurs approches pour l'emploi, le pouvoir d'achat ou la croissance.

“Je suis candidate pour faire gagner la gauche et ensuite pour faire réussir la France. Il s'agit de mettre fin au désordre des choses : désordre de la précarité, de l'environnement, de la baisse du pouvoir d'achat, de l'anarchie financière.. C’est un ordre économique, social et environnemental juste que je veux construire avec les Français » a expliqué Ségolène Royal, affirmant d’emblée : “Je n’ai pas aujourd’hui réponse à tout, ce que je veux c’est redonner du sens, redonner une cohérence pour que chaque Français (..) comprenne sa place dans l’entreprise et dans la société”.

« C’est une bonne illustration de la démocratie participative » a expliqué Ségolène Royal à l’issue du débat. « Pour que les Français aient leur mot à dire, sur les sujets qui les concernent, il faut prendre le temps de leur expliquer. C’est ce que j’ai cherché à faire ce soir. Je me suis adressée aux Français, bien sûr aux militants socialistes, mais à bien d’autres citoyens”.

Pour Gilles Savary, « la démocratie française a passé un cap, pour la première fois on a des primaires publiques, organisées de façon très digne. Au-delà, on a constaté un changement de génération politique à gauche. On a vu une figure prodigue, Laurent Fabius, distribuant beaucoup de promesses magistrales, une figure technicienne rigoureuse, Dominique Strauss-Kahn, et une vision d’avenir pour la France nourrie des choses de la vie, sans concessions, un nouveau souffle”.

Jean-Louis Bianco, de son côté, a « trouvé le débat de très bon niveau, de bonne tenue, et faisant honneur à nos trois dirigeants. C’était peut-être un peu long. On disait que Ségolène Royal serait en difficulté, qu’elle serait moins bonne, mais elle a été au moins aussi bonne que les autres, elle a la stature, elle est plus précise, plus concrète, elle a une vision du XXIe siècle”.

Pour Arnaud Montebourg, "on a expliqué pendant plusieurs semaines que Ségolène Royal n'avait aucune idée, aucune conviction, qu'elle était une espèce de bulle de savon. Or, nous avons une future présidente de la République avec des convictions, qui part de la réalité pour construire des réponses différentes. Nous avons là une candidature différente et supérieure aux autres".

Quant à moi, je dis vivement le prochain débat !
André LOUIS, section d'Aubervilliers

André LOUIS

Pour avoir un autre point de vue journalistique et afin de ne pas entrer dans une polémique sur l'objectivité de ce blog qui me semble assez Dominiquophile.

Voici un article du Monde qui me parait plus proche de mon ressenti personnel et de celui de mon entourage sous le titre :
"Le premier débat au PS ne départage pas les candidats".


"Tous contents, et soulagés. A l'issue de leur premier débat télévisé consacré, mardi 17 octobre, aux questions économiques et sociales, les trois candidats à l'investiture présidentielle du PS se sont autocongratulés. Accueilli par des roses rouges et des "Fabius président !", Laurent Fabius a, tout de suite après, retrouvé ses partisans au café Jokko, dans le Marais. "Mes amis, c'était un débat de bonne qualité, a lancé l'ancien premier ministre. J'ai essayé de montrer deux choses : l'économie doit être subordonnée à un projet politique, et si on veut faire une politique nouvelle, il faut être précis." Certes, "les règles étaient faites pour que chacun, comme on dit en athlétisme, reste dans son couloir", mais, assure le candidat, "ce soir, c'était un débat, pas un combat". On refait la soirée, entre convaincus. "Smic, 35 heures... Celui qui n'a pas vu les différences, c'est qu'il regardait le foot sur TF1 !", s'exclame l'un de ses conseillers, Guillaume Bachelay.

Place Pigalle, au premier étage du café Tchao-Bâ investi par ses supporteurs qui l'accueillent aussi avec des "DSK, président !", Dominique Strauss-Kahn se frotte les mains : "J'ai bien aimé le débat, dit-il. On ne s'est pas écharpés, il n'y a donc plus d'arguments pour qu'il n'y en ait pas d'autres." L'ancien ministre n'a qu'un regret : "Qu'il n'y ait pas plus d'interférences" entre les candidats. "Lui au moins a une vision, la France de l'avenir, c'est lui !", clament ses partisans.

Ségolène Royal et ses amis se sont retrouvés au restaurant Quai Ouest, en face des studios, hors la présence des journalistes jugée indésirable, dans une ambiance décrite par Arnaud Montebourg comme "plutôt à la fête". "Elle est différente des autres, se réjouit le député de Saône-et-Loire. Strauss-Kahn n'a pas d'espace, Fabius a une ligne mais ne convainc pas. Au minimum, Ségolène Royal garde sa très grande distance." Ici, on se félicite que l'épreuve ait été surmontée.

CONFRONTATION FEUTRÉE

Au même moment, au siège du PS, François Hollande se séparait des responsables socialistes, ralliés à Mme Royal et "non alignés", qu'il avait conviés à venir regarder avec lui l'émission. Aux côtés de François Rebsamen, ou Julien Dray, avaient ainsi pris place deux partisans de Lionel Jospin, Kader Arif et Eric Besson. "François était très en verve et plutôt drôle", commentait à la sortie un participant, en décrivant, ici aussi, une atmosphère bon enfant.

Tous contents, donc. Placée à gauche de l'écran par tirage au sort Mme Royal a vanté les territoires, carte des pôles de compétitivité à la main pour illustrer "la France de demain". "Il est temps que les Français reprennent la main" sur les "spécialistes", a-t-elle souligné, en privilégiant elle-même une attitude modeste : "Je n'ai pas réponse aujourd'hui à tout." Rassurant pour les militants "inquiets", M. Strauss-Kahn a suivi une ligne plus "macro" : la croissance pour principal moteur, un nouveau compromis social négocié avant même l'élection par le candidat, et une gauche "ennemie" de la dette.

"Déterminé", M. Fabius a ciblé son intervention sur le pouvoir d'achat et un mot d'ordre : "Mettre au centre de tout la personne humaine." Seul représentant du non à la Constitution européenne, il est aussi le seul à avoir... parlé d'Europe.

Feutrée, la confrontation a tout de même permis de révéler des divergences. DSK a tout autant rejeté le centralisme de Fabius et ce "sentiment depuis Napoléon que tout vient de l'Etat" que la décentralisation de Mme Royal en doutant que "les régions puissent suffire" à tout régler. Au sujet du smic, il a, tout comme Mme Royal, fraîchement commenté l'augmentation immédiate de 100 euros proposée par M. Fabius. "Il n'y a pas de différence de méthode, mais une différence d'ambition", a aussitôt réagi ce dernier.

A plusieurs reprises, la candidate favorite des sondages a tenté d'échapper aux questions sur les 35 heures. "Il faut regarder les choses telles qu'elles sont. C'est un formidable progrès social mais pour une minorité de salariés une régression", s'est-elle résignée à répondre. "Il faut réparer cela", a ajouté Mme Royal après avoir souligné les cas où les conditions de travail et d'accueil du public se sont dégradées. "Je préfère un socialisme qui regarde les choses en face", a-t-elle insisté, en refusant de dire si les 35 heures seraient généralisées comme le prévoit le projet du PS. Une mesure reprise au contraire par M. Fabius, qui a profité de l'occasion pour "rendre hommage" à Lionel Jospin et à Martine Aubry...

A l'arrivée, aucun des trois n'a été disqualifié, aucun des trois n'a dominé la soirée. Des différences ? "J'en vois au moins une, visible", a conclu en riant Mme Royal qui a ainsi abattu sa dernière carte : celle de la candidate femme. La boutade n'a pas fait rire tout le monde".

Isabelle Mandraud
LE MONDE | 18.10.06 | 15h45 • Mis à jour le 18.10.06 | 15h48

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