Les professionnels de la justice qui manifestaient hier dans toute la France pour dénoncer la situation très dégradée de l’institution judiciaire actuelle et contre les réformes à venir.
Cette manifestation s’inscrit dans la mobilisation lancée depuis décembre 2009 par l’ensemble des associations et syndicats de professionnels de la justice. Une telle mobilisation unitaire est d’autant plus importante qu’elle est inédite.
Alors que notre pays traverse une crise sans précédent, le pouvoir sarkozyste brise un par un les principes fondateurs de notre pacte républicain. Le mouvement de recul des droits est global, les atteintes aux libertés publiques s’accumulent dans l’indifférence.
Multiplication des gardes à vues arbitraires, contrôles au faciès, chasse à l’immigré, reprise en main de la justice mais aussi de l’audiovisuel public, peines planchers, loi Hadopi… Ce sont autant de régressions que le Parti socialiste combat avec le mouvement social, ses parlementaires et ses réseaux militants.
Rien ne peut justifier ces reculs : ni l’indispensable sécurité des biens et des personnes, ni l’exigence de justice. Notre devoir est de construire un projet d’avenir, alternative ambitieuse aux régressions de l’UMP.
Le bilan de Nicolas Sarkozy en termes de sécurité publique est sans appel : 8 mois de hausse de la délinquance en 2009, sur fond de réductions de postes dans la police et la gendarmerie.
Par aveuglement idéologique, le chef de l’Etat a démantelé la police de proximité et instauré un climat de violence et d’insécurité dans notre pays.
Nos prisons sont également devenues une honte pour notre République. Zones de non-droit et d’arbitraire, elle doivent redevenir un lieu où la réinsertion est la priorité, et où la privation de liberté n’est plus synonyme de torture physique et mentale.
Il faut aussi en finir avec la réduction des effectifs dans les forces de l’ordre. Nous réaffirmons avec force notre attachement à la méthode de la police de proximité qui a fait ses preuves et vers laquelle le gouvernement actuel revient avec les Unités Territoriales de Quartier (UTEQ). C’est ce lien régulier entre habitants et policiers qui permet d’instaurer la confiance, qui permet de briser la loi du silence qui règne dans les zones les plus difficiles.
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