Au Danemark, les résultats serrés des élections législatives donnent une courte victoire au bloc de gauche, composé des sociaux-démocrates, des sociaux-libéraux et des "rouges-verts", crédités en tout de 89 des 179 sièges du Folketing (Parlement), contre 86 au bloc de droite. Une victoire importante et symbolique après dix ans de domination de la droite, alliée à l'extrême droite populiste.
La reine doit à présent désigner le Premier ministre, comme le veut la tradition. Après avoir reçu les dirigeants de tous les partis, Margrethe II choisira celui ou celle qui semble le plus à même de former une coalition, et donc a priori Helle Thorning-Schmidt, 44 ans, leader du Socialdemokraterne, qui devrait devenir ainsi la première femme à diriger le pays.
Son gouvernement s’appuiera sur une large coalition des partis de gauche au Parlement. Le bloc "rouge" (gauche) n’a en effet qu’une poignée de sièges d’avance sur le bloc bleu, et le parti conservateur reste d'ailleurs le premier parti du pays, avec 47 députés.
Compte tenu de la crise économique globale, la campagne s'est focalisée sur la politique à suivre pour permettre au Danemark de se sortir au mieux des difficultés que connaît l'économie mondiale. Face à la politique d'austérité prônée par les conservateurs, la gauche a promis de stimuler l'économie par certaines dépenses budgétaires. Helle Thorning-Schmidt souhaite ainsi injecter environ 18 milliards de couronnes (2,41 milliards d'euros) qui seraient financés par un rélèvement de la durée de travail d'une heure hebdomadaire supplémentaire.
Loin des 35 heures donc, mais certainement une bonne nouvelle pour la social-démocratie européenne: les élections en France en 2012 et en Allemagne en 2013 diront ou non si les élections danoises, après 10 de domination de la droite dans ce qui fut l'un des berceaux historiques de la social-démocratie européenne, auront ouvert la voie d'un renouveau la social-démocratie sur le Vieux Continent.
Marc Guerrien
Une bonne nouvelle pour la sociale-démocratie, c'est une bonne nouvelle pour le capitalisme et une mauvaise nouvelle pour tous ceux qui payent pour renflouer les spéculateurs, enfin le marché quoi !
Rédigé par : On est pas sortie de la crise ! | 16 septembre 2011 à 16:43