Les 9 et 16 octobre, les primaires citoyennes permettront aux militants et sympathisants socialistes et de gauche de désigner leur représentant à l'élection présidentielle de 2012. Aux côtés d'un candidat radical de gauche, Jean-Michel Baylet, cinq candidats socialistes, dotés chacun de personnalités et de qualités diverses, se proposent d'incarner, avec chacun leurs priorités en fonction de leur sensibilité, le projet élaboré collégialement au cours des mois écoulés. Parmi ces 5 candidats, on peut considérer que deux d'entre eux se sont surtout engagé dans le processus de la primaire pour prendre date et enrichir le débat d'un point de vue original (sur le thème de la "démondialisation" pour Arnaud Montebourg, du "renouvellement" ou de la "sécurité" pour Manuel Valls, pour résumer les choses grossièrement). Les trois autres (Martine Aubry, Ségolène Royal et François Hollande), qui sont tous d'anciens premiers secrétaires du parti ou candidat à la présidence, ont une légitimité forte et se placent beaucoup plus dans la perspective réelle d'une élection au printemps prochain.
Parmi ceux-ci, François Hollande s'est progressivement imposé au cours des derniers mois comme le favori de la gauche. En proposant de faire de la jeunesse une grande cause nationale, il a mis en avant la question, essentielle lorsque l'on prétend aux plus hautes fonctions, de l'avenir de la Nation, en allant au-delà de la seule approche gestionnaire. Et en faisant constamment preuve, dans ses différentes prises de position, à la fois d'ambition sociale, comme dans sa volonté annoncée d'un effort particulier pour l'éducation en direction des publics défavorisés, de sens des responsabilités économiques, notamment sur les questions fiscales, François Hollande a montré une cohérence qui sera certainement utile dans le débat face au Président sortant. Le fait d'avoir choisi comme coordonnateur de campagne une personnalité de gauche reconnue et appréciée dans les milieux économiques et internationaux, notamment européens, comme Pierre Moscovici, contribue par ailleurs à crédibiliser encore davantage la candidature Hollande dans ces domaines essentiels. Face à un candidat de droite qui aura l'avantage d'être le Président en exercice, et donc d'être d'ores et déjà associé dans les imaginaires à la fonction, la crédibilité du candidat socialiste sera un élément déterminant pour espérer rassembler, au-delà de l'électorat traditionnel de gauche stricto sensu, une majorité d'électeurs français au printemps prochain.
Car l'élection présidentielle est toujours un moment très particulier dans la vie politique nationale. Quelles que soient les réserves que les uns et les autres peuvent exprimer sur les institutions de la Ve République, l'élection au suffrage universel direct du Président est de loin le scrutin qui mobilise le plus les Français. Il s'agit ainsi incontestablement du moment-clef de la vie politique nationale, que la réforme du quinquennat a renforcé en lui "surbordonnant" de façon systématique les élections legislatives (alors que la tenue de ces dernières en cours de mandat présidentiel ouvrait la possibilité de désigner une majorité parlementaire opposée au Président). Pour espérer disposer d'une majorité parlementaire au printemps prochain, nous sommes dans l'obligation de remporter l'élection présidentielle. Or par le jeu de l'importante exposition audiovisuelle des candidats, par la personnalisation des débats, nombre de françaises et de français, se sentant habituellement peu concernés par les questions politiques, marquent leur préférence pour tel ou tel candidat(e) à l'occasion de l'élection du Président. Elle mobilise beaucoup plus que tout autre scrutin en France, la participation étant régulièrement de plus de 50 % supérieure à celle des autres élections majeures.
Les victoires de la gauche lors des récentes élections européennes, régionales et cantonales de 2009, 2010 et 2011 ne doivent donc pas induire en erreur: si le bon bilan des executifs locaux de gauche, leur implantation dans les tissus locaux, la capacité de mobilisation du noyau dur de l'électorat combinée à la déception d'une partie de la droite vis-à-vis de l'actuel gouvernement ont permis d'importants succès électoraux pour les socialistes et leurs alliés, il serait illusoire de penser que la victoire à l'élection présidentielle soit certaine. L'exemple de 2007, qui avait été précédé d'éclatants succès électoraux aux élections régionales et européennes de 2004, est là pour nous rappeler à la réalité. Dans un autre registre, l'affaire DSK, qui a démoli en quelques semaines une candidature qui s'annonçait comme une évidence et était porteuse de beaucoup de promesses de victoire pour la gauche, a montré comment des facteurs extérieurs au débat public pouvaient bousculer tous les pronostics.
Dans ce contexte, notre candidat devra non seulement faire le plein des voix à gauche, mais également être en capacité de toucher un public plus neutre, et être suffisamment préparé à un combat qui s'annonce dur. Pour ne tomber dans aucun piège ou commettre des maladresses qui lui alièneraient certaines parties de l'électorat, ou qui auraient pour effet de remobiliser l'électorat de droite s'étant désinterressé des derniers scrutins, le candidat devra s'être pleinement préparé à cette échéance, être bien entouré, et maîtriser parfaitement sa communication. Des trois candidats principaux, François Hollande apparaît comme étant celui qui présente les meilleures garanties de ce point de vue. Autant sur le fond (entourage crédible et ligne politique de gauche réaliste pouvant permettre de rassembler une majorité de Français) que sur la forme (personnalité consensuelle et expérimentée susceptible de rassurer dans le contexte particulier d'un scrutin présidentiel), il a des atouts importants à faire valoir. Cela dit, le vote des primaires aura par définition valeur de test pour tous les candidats, en révélant leur capacité à convaincre et susciter l'adhésion. Quel que soit celui qui sortira vainqueur les 9 et 16 octobre prochain, il sortira automatiquement renforcé de l'épreuve électorale et aura le devoir de, très vite, rassembler son camp pour prendre la tête d'une campagne qui doit aboutir à l'alternance. Là encore, par son comportement empreint de fair-play et le souci constant de ménager ses concurrents, François Hollande a su adopter ces dernières semaines et derniers mois le ton juste, offrant ainsi des gages en terme de capacité à rassembler et à faire sa place à chacun dans le futur dispositif de campagne puis, espérons-le, gouvernemental.
En attendant, l'essentiel est, quelles que soient les préférences des uns et des autres, de réussir la mobilisation générale dans le cadre du vote des primaires, afin qu'un maximum de citoyens se rendent dans les urnes et participent dès à présent à la création d'une dynamique favorable pour les socialistes et la gauche.
Marc Guerrien
on a pu mesurer "l'existance " du Pcf au nombre de "socialos" venu a la fête de l'huma ,sous l'avalanche de sifflets ,et d'insultes Martine et Ségo sont partie a la pêche aux voies preuve que leurs discours est inaudible chez les socialistes ,a quant Mélanchon Président ????
Rédigé par : jaco | 19 septembre 2011 à 21:56
C'est grave docteur? Je cite; "Je (Jaco) ménage le PCF pour l'avenir"
Pare que le PCF a un avenir? On aura tout vu, mais celle là.... surtout de la part de Jaco!
Rédigé par : le scoop du jour: le pcf a un avenir | 14 septembre 2011 à 13:02
je mesure ma popularité ,avec la modestie qui est la mienne mais n'en faite pas trop les ami(e)s ,bien que j'ai perdu une dent ,je ménage le pcf ,pour l'avenir ...
Rédigé par : jaco | 14 septembre 2011 à 09:07
Rassurez nous! Jaco qui s'en prend coup sur coup aux primaires socialistes en disnt que c'est une connerie, à deux socialistes Guerini et Fabius sans attaquer un seul communiste. C'est plus notre Jaco! Ne le laissez pas prendre sa carte au PCF. Retenez le!
Rédigé par : Jaco est il malade? | 13 septembre 2011 à 00:47
Le réalisme de gauche c'est la dérégularisation des marchés financiers sous Jospin.
Rédigé par : Merci le PS, on a déjà donné, et on s'en mord encore les doigts !! | 12 septembre 2011 à 18:02
Voilà les primaires où ça nous mène. Et encore l'internaute a oublié de citer dans le décor le courneuvien qu'on appellera CP pour des questions de commodité et qui vient coller les affiches d'Aubry et Goldberg parce que Lanternier, trop occupé à régler le problème de l'office a pas le temps.
Rédigé par : 500% d'accord avec Jaco | 12 septembre 2011 à 16:39
C'est pas difficile, tu prends de la colle, une brosse et des affiches de François et tu colles. Ensuite tu attends que tahir passe avec des affiches de Ségolène pour recouvrir les tiennes et tu recommences. Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.Et tu attends Tahir et tu recommences.
Rédigé par : Et maintenant : Au boulot Marco !! | 12 septembre 2011 à 10:51