Ils étaient à nos cotés : l’inspectrice de l’éducation nationale, notre député Daniel Goldberg, Jacques Salvator, maire, Evelyne Yonnet, conseillère générale, les adjoints au maire, a directrice de l’école Robespierre des enseignants qui ont accepté de participer à cette cérémonie avec leurs élèves. C’est avec une vive émotion qu’avec le concours de nombreux écoliers et parents d’élèves, nous avons procédé à l’inauguration du pavoisement de l’école.
Force de constater que les citoyens actuels et ceux en devenir étaient là.
Les deux classes volontaires nous ont interprétés avec tout leur cœur la Marseillaise.
Quelles en étaient les raisons de ces pavoisements ?
J’ai constaté que les écoles parisiennes étaient toutes pavoisées. Cela m’a donné l’idée de mettre en œuvre ce chantier. Dans mon métier d’enseignant, j’ai souvent été confronté à des enfants en quête d’identité. Mélangeant souvent de nombreuses données tel que : leur origine, leur culture et parfois leur religion en passant par leur nationalité.
Pour ma part, tous les élèves de nos écoles d’Aubervilliers, cette ville-monde où plus de 70 nationalités sont représentées, sont français ou s’ils ne le sont pas encore sont appelés à le devenir. Nous avons trouvé juste de le leur rappeler lorsque chaque jour ils lèveront les yeux en franchissant la porte de leur école.
Je voudrais qu’ils soient fiers d’appartenir à ce pays mais aussi au-delà à l’Europe, dont la construction est bien sûr difficile mais nous a protégé depuis plus de soixante ans des conflits qui ensanglantent notre monde.
Qu’ils soient fiers d’être français et pas seulement les jours de coupe du monde, pendant les jeux olympiques ou les finales de tournois de tennis.
Qu’ils soient en même temps capables de transcender cette nationalité et de se sentir européen car la plupart d’entre eux voyageront bien plus que nous et ferons leurs études supérieures dans les pays de la communauté européennes.
Dans le même esprit, nous allons, en 2010, rétablir au fronton des écoles la devise de la République : Liberté Egalité, Fraternité qui n’aurait jamais dû en disparaître.
En faisant ce geste, nous poursuivrons ce qui a été entrepris sous la précédente mandature : vous pourrez vérifier que ces trois mots essentiels de la langue française figurent déjà sur les écoles Anne Sylvestre et Angela Davis, les deux dernières construites.
Certains objecteront peut-être que ces mots sont souvent vidés de sens dans le quotidien. C’est aussi pour cette raison qu’ils ne doivent pas disparaître du paysage. Pour ne pas les oublier, pour les marteler, les évoquer, les invoquer, les appeler à la rescousse quand il est nécessaire.
Bien entendu, il ne suffit pas de se contenter de les disposer sur les murs des écoles mais il faut aussi les faire vivre. C’est tout le travail des citoyens de ce pays : actuels et à venir.
Quelques mots sur ces trois couleurs qui flottent au-dessus de nos têtes : elles nous viennent d’assez loin dans l’histoire.
Le bleu, un bleu azur 2 : comme le ciel d’aujourd’hui - heureux présage ?- aurait été porté par Clovis. Il s’agirait d’un morceau du manteau de Saint-Martin qui en avait donné l’autre à un pauvre : tout un symbole.
Le blanc représente la pureté, la lumière et rappelle le lys des rois de France.
Quant au rouge, il nous est plus proche, un voisin, ce serait le rouge de l’oriflamme de l’abbaye de Saint-Denis.
Mais ce sont surtout les trois couleurs arborées par les révolutionnaires de 1789 dans les rues de Paris, dont trois d’entre eux ont donné leur nom à ce groupe scolaire, et choisies ensuite pour devenir en 1794 l’emblème de la nation.
Je fais toute confiance aux enseignants pour transmettre à leurs élèves l’histoire et les valeurs portées par ce drapeau.
Daniel Garnier,
Adjoint au maire en charge de l'enseignement maternel,
primaire et secondaire, de la médecine et de la restauration scolaire
De ce jour au 14 novembre, toutes les écoles de la ville
seront pavoisées aux couleurs françaises et européennes.
1 Pour les quarante-huit otages fusillés par les nazis à la suite de l’assassinat d’un soldat allemand : 27 à Châteaubriant, 16 à Bèle (près de Nantes) et 5 au Mont-Valérien.
2 Le président Giscard d’Estaing l’a assombri en 1976 mais a en même temps renforcé le rouge…
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