L’incendie criminel du 20 septembre 2011 à l’école Prévert, dans le quartier de la Villette à Aubervilliers, a été un profond traumatisme pour les centaines de familles concernées et les milliers d’habitants du quartier.
A cette occasion, la municipalité, le Maire Jacques Salvator en tête, a fait preuve de la plus grande des réactivités et s’est très fortement mobilisée pour faire face rapidement à cet incident d’une gravité extrême, qui a détruit partiellement un équipement ô combien symbolique de la République, et tellement indispensable au quartier. Fort heureusement, il n’y a ainsi pas eu de dégâts humains, et les enfants ont tout de suite été pris en charge, tandis qu’une solution temporaire dans de nouveaux locaux a rapidement été trouvée dans l’attente des travaux de reconstruction des installations dévastées par cet acte inqualifiable.
La situation reste néanmoins difficile, et il va falloir maintenir dans les semaines à venir l’élan de générosité, de responsabilité et de citoyenneté qui s’est manifesté de toutes parts à cette occasion, la plupart des albertivillariennes et albertivillariens faisant la preuve de leur solidarité les uns envers les autres. Cette nécessité de se serrer les coudes devant une épreuve d’une nature inédite et que nul ne pouvait évidemment prévoir n’a pourtant manifestement pas été comprise de tous.
Chacun aura pu le constater lors du conseil municipal du jeudi 22 septembre 2011, qui s’est déroulé alors que l’on était en plein cœur de la mobilisation générale pour trouver les meilleures solutions pour ces centaines de familles orphelines de leur école de quartier et traumatisées par le choc de cet acte criminel qui aurait pu attenter à la vie de leurs enfants. Au début du conseil, le Maire a fait un point exhaustif de la situation, et évoqué les perspectives pour les jours et semaines à venir pour pallier à l’urgence.
C’est alors que M. Jean-Jacques Karman, plutôt que condamner formellement cet acte et de proposer ses services à la collectivité pour contribuer à apporter des solutions à l’urgence de la crise, n’a rien trouvé de mieux que de tenter une lamentable récupération politicienne de la situation, en fustigeant la politique du Maire, en dénonçant l’insécurité régnant sur le territoire, qui n’a à ses yeux évidemment rien à voir avec la politique qu’il y a mené depuis des décennies… M. Karman, par ailleurs Conseiller Général de Seine-Saint-Denis, n’a pas pensé à proposer par exemple d’intervenir auprès du département pour qu’il participe à la mobilisation générale impulsée par la municipalité et rendue possible par le civisme et l’esprit de solidarité des citoyens et des professionnels du territoire. Non, M. Karman s’est honteusement contenté d’essayer de profiter de l’occasion, de ce malheur frappant le quartier et de la peur qui s’est emparée de toutes ces familles, pour faire porter le chapeau à ses opposants politiques – montrant à cette occasion qu’il avait franchi un nouveau palier dans le domaine de la démagogie et de l’irresponsabilité politique.
Comme si cela ne suffisait, Madame Malika Ahmed, autre membre de l’opposition municipale, anciennement membre du conseil de l’école en question, a jugé bon de se servir d’une réunion publique d’information organisée le samedi 24 septembre dans le quartier pour expliquer aux centaines de familles concernées les solutions proposées dans l’attente de la reconstruction de la partie détruite de l’école, pour semer la panique à travers des propos catastrophistes - et déplacés puisque une solution de relocalisation parfaitement adaptée, et validée autant par l’Etat que les représentants de l’école, venait d’être présentée.
A cette occasion, on ne pouvait qu’être frappé par le contraste entre le discours de Mme Ahmed et le sens des responsabilités de l’immense majorité des parents présents, dont le calme témoignait qu’eux avaient bien compris que face à une crise qui ne peut être imputée à personne d’autre qu’à ses auteurs, il fallait garder son sang-froid, se serrer les coudes et s’appuyer sur la volonté de la ville et de la puissance publique de se donner tous les moyens pour surmonter la situation.
Mais, visiblement, pour certains les arrières pensées politiciennes sont plus fortes que tout, quitte à se discréditer définitivement aux yeux de la population d’Aubervilliers. Espérons que les groupes politiques auxquels ces personnalités appartiennent, et dont certains membres se sont heureusement distingués par une attitude plus digne dans ces circonstances dramatiques, sauront en tirer les conséquences et prendre publiquement et clairement leurs distances avec des comportements si contraires à l’intérêt général de la population d’Aubervilliers.
Marc Guerrien
Conseiller muncipal référent du quartier Villette/Quatre Chemins
Membre du conseil d'école Jacques Prévert
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